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Notre histoire

Les abus sexuels dans l'Église, ce n'est pas que du passé !

Plusieurs victimes d’abus sexuels de la part de l'abbé Prot, notamment dans le cadre de la Colonie du Sourire de Reims, se sont signalées à la Cellule d’Écoute du diocèse de Reims. Une enquête a été engagée par le Parquet de Reims début 2020 après signalement de l'archevêque Eric de Moulins-Beaufort ;  le Parquet de Reims  a rendu un avis en octobre 2020,  reconnaissant  « la pluralité des victimes » et que les faits étaient bien « imputables à l’abbé Daniel Prot ». Cependant, en raison du décès du prévenu et des délais de prescription, le dossier a été classé sans suite.

Victimes de Daniel Prot (1940-1986), nous avons entamé notre propre chemin de réparation. Parmi nous, les effets sont variés. Y figurent des personnes qui ont subi un réel traumatisme psychologique, entraînant un mal-être persistant, des tendances suicidaires, des troubles psychosomatiques invalidants et pour certains, une amnésie post-traumatique.

Nous souhaitons informer des faits dont sans doute vous avez été les témoins et peut-être les victimes. Nous sommes convaincus des dégâts provoqués par les situations d’emprise qui ont pu favoriser le silence depuis plus de quarante ans. Mais à ce jour, par respect des victimes, il faut briser le silence et combattre les effets délétères du déni collectif.

Concernant les faits, ce sont des garçons, souvent très jeunes et post-pubères (8-11 ans à l’époque), qui ont subi des attouchements répétés dans le cadre de la toilette ou des baignades au torrent à Clefcy, des exhibitions régulières de l'abbé Prot, des atteintes qualifiées de viols par la Justice, dans le cadre de présupposés soins sanitaires ou d'hygiène, à discrétion de témoins.

Nous pensons que de nombreuses victimes n’ont pas encore fait le pas pour signaler ce qu’elles ont subi ; il est même possible que certaines personnes ayant croisé le chemin de l'abbé Prot, aient pu refouler ces événements traumatiques et cherchent encore les raisons de leur mal-être, quarante à cinquante ans durant, à raison de multiples séances chez le psy... sans effet...

Nous avons besoin de vous car vous pourriez avoir connaissance de faits qui permettraient d’enrichir les informations déjà à notre disposition. 

 

Il est désormais de notre devoir d’inviter ces personnes à prendre contact avec le collectif des victimes co.abuses.reims@gmail.com afin qu’elles puissent bénéficier d’une reconnaissance de leur histoire et entamer ainsi avec d'autres le chemin de restauration nécessaire.

Au-delà de la seule vérité des faits, nous sommes déterminés à faire tout ce qui est dans nos possibilités pour favoriser la parole autour de ces événements et contribuer à faire connaître auprès des victimes potentielles les démarches à suivre.

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